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Programme Sanitaire d’Elevage Apicole

Définition du PSE

L’article D. 5143-6 du code de santé publique du CSP, le Programme Sanitaire d’Elevage Apicole peut être défini comme « l’ensemble des interventions qui doivent être réalisées systématiquement dans un but prophylactique sur l’ensemble des ruchers, selon un calendrier préétabli, en fonction des dominantes pathologiques particulières aux colonies d’abeilles et compte tenu, tant, des conditions géographiques propres à la région, que des facteurs climatiques et saisonniers ».

 

Classement des pathologies :

En apiculture, certaines pathologies particulières sont classées en :

 Dangers sanitaires de 1ère catégorie :

    • loque américaine (Panibacillus larvae)
    • nosémose (Nosema apis)
    • infestation par Aethina tumida et infestation par Tropilaelaps claerae. Ces deux dernières pathologies ne sont, pour le moment, pas présentes en France.

Dangers sanitaires de 2ème catégorie :

    • la varroose (infestation par Varroa destructor)
    • prédation par le frelon asiatique (Vespa velutina).

Parmi ces pathologies, seule la varroose peut à ce jour faire l’objet d’interventions systématiques dans un but prophylactique.

C’est pourquoi, il faut inciter les apiculteurs à mettre en œuvre des pratiques limitant au maximum l’usage des produits chimiques, tout en conservant la maîtrise de ces pathologies, et à n’utiliser que les produits ayant une A.M.M. (Autorisation de Mise sur le Marché).

Les prescriptions de cet AMM, qui doivent être impérativement respéctées, sontreprises notamment dans le résumé des caractéristiques des produits (RCP) sont disponibles en cliquant sur le lien suivant :

http://www.ircp.anmv.anses.fr/

Objectif du PSE

 

  • Agir auprès des apiculteurs pour diffuser de bonnes pratiques sanitaires apicoles. Ces pratiques devraient limiter le développement des maladies apiaires.  
  • Agir de manière préventive contre la varroose présente dans la quasi-totalité des ruchers en abaissant la pression du parasite à un seuil tolérable par la colonie.
  • Malgré toutes les mesures prophylactiques, les maladies contagieuses et les parasitoses peuvent contaminer un rucher. Ceci est particulièrement vrai pour la loque américaine, la nosémose et la varroose. Dans l’impossibilité de trouver pour l’instant des souches d’abeilles résistantes ou tolérantes à ces pathologies, il faut, pour lutter efficacement contre ces pathologies, faire appel aux moyens disponibles en pharmacie vétérinaire.
  • Cependant, en vue de conserver au miel sa réputation de produit naturel donc de qualité, il faut fournir au consommateur un produit sain et exempt de résidus de toutes sortes. C’est pourquoi, il faut inciter les apiculteurs à mettre en oeuvre des pratiques limitant au maximum l’usage des produits chimiques, tout en conservant la maîtrise de ces pathologies, et à n’utiliser que les produits ayant une A.M.M. (Autorisation de Mise sur le Marché).
  • Les foyers de loque américaine sont traités, conformément à l’arrêté préfectoral. L’usage des antibiotiques est interdit.
  • L’utilisation d’un registre d’élevage apicole (rendu obligatoire par l’arrêté du 5 juin 2000, et publié au J.O. du 25 juin 2000) permet aux apiculteurs d’avoir un outil utile pour un meilleur suivi sanitaire des colonies d’abeilles, donc une traçabilité garante de sécurité du produit.

PSE et lutte contre la varroose

Dans le but de lutter contre l’acarien parasite Varroa destructor, le GDSA de la Savoie possède un PSE (Plan Sanitaire d’Elevage), qui lui permet de se procurer des médicaments acaricides afin de les délivrer à ses adhérents et d’ainsi promouvoir le traitement des colonies contre ce parasite. L’autorisation de délivrance des médicaments par le GDSA se fait après agrément préfectoral sur proposition de la commission régionale de la pharmacie vétérinaire. Cet agrément est valable 5 ans. Un dossier de demande de renouvellement du PSE est donc effectué tous les 5 ans.

Le GDSA doit demander l’inscription au PSE des médicaments qu’il souhaite mettre à la disposition de ses adhérents. Cette demande est soumise à la commission régionale de la pharmacie vétérinaire. Certains de ces médicaments peuvent n’être délivrés que sur ordonnance. Pour pouvoir figurer au PSE, les médicaments anti-varroa doivent possèdent une AMM pour l’espèce abeille.

Le GDSA ne peut délivrer des médicaments qu’à ses adhérents.

Un vétérinaire (conventionné avec le GDSA) est à la direction technique de ce PSE, il est responsable de l’acquisition, de la détention et de la délivrance des médicaments.

Le vétérinaire en charge du PSE surveille l’exécution du PSE, les adhérents qui achètent des médicaments par l’intermédiaire du GDSA doivent être visités une fois tous les 5 ans, par le vétérinaire en charge du PSE ou par un TSA (Technicien Sanitaire Apicole).

Le varroa destructor

Historique

Varroa destructor est un acarien, parasite de l’abeille. Il est originaire de l’Asie du sud-est, où sa relation avec son hôte, Apis Cerana (abeille asiatique) est à l’équilibre, suite à un long processus de coadaptation physiologique et sensorielle. Le passage de l’abeille asiatique à l’abeille européenne (Apis Mellifera) aurait eu lieu suite à l’introduction de cette dernière en Asie dans la première moitié du 20ème siècle.

Avec les échanges commerciaux, varroa s’est rapidement et mondialement répandu. Il a été détecté en Europe de l’est dans les années 70, en Allemagne en 1977 et en France en 1982.

Reproduction

Pour la reproduction, varroa destructor est dépendant du cycle de l’abeille. Sa reproduction a lieu dans les cellules de couvain operculé. Transportée par une abeille adulte, la fondatrice pénètre dans l’alvéole de la larve d’une ouvrière ou de faux bourdons, juste avant operculation, ce qui lui évite d’être décelé par les abeilles nettoyeuses et ainsi d’être évacué.

La fondatrice se cache dans la bouillie larvaire et reste immobile jusqu’à operculation. Une fois la cellule operculée, varroa va se nourrir de l’hémolymphe de la larve. La fondatrice commence à pondre ,entre 60 et 70 heures après operculation ,a raison d’un œuf toute les 30 heures. Elle pourra donc pondre jusqu’à 6 œufs dans les cellules d’ouvrière et 7 dans les cellules de faux bourdon. Le premier œuf est toujours un mâle qui servira uniquement à féconder ses sœurs. Les œufs évoluent en stade immatures puis en adulte en 5 à 6 jours. Ils iront ainsi se nourrir régulièrement sur la nymphe d’abeille.

A l’émergence de l’abeille, les femelles fécondées et la fondatrice passent en phase de phorésie. Le mâle ainsi que les femelles qui n’ont pas eu le temps de se développer totalement restent dans l’alvéole vide et vont mourir.

 

 

La phase phorétique et propagation

La phase phorétique et propagation :

Lors de l’émergence de l’abeille, les fondatrices vont s’accrocher sur la cuticule de l’hôte pour se nourrir de son hémolymphe jusqu’à ce qu’elle glisse à nouveau dans une alvéole. Varroa se fixe sur toute les castes d’abeilles, il est donc facilement compréhensible que la propagation au sein d’un rucher ou de rucher voisin se fasse facilement par la dérive des abeilles mais aussi le pillage des ruches faibles ou encore lors de la création d’essaim en introduisant des cadres de couvain operculé.

Effet du varroa sur l’abeille

Le varroa lorsqu’il est présent en nombre important, a des effets désastreux sur l’abeille. En général une larve, infestée par plusieurs varroas, meurt mais si elle survit ,elle donne naissance à une abeille adulte mal formée, par exemple avec des ailes atrophiées.

Lorsqu’une larve est infestée par un seul varroa, les effets sont peu visibles, et les abeilles ont alors une apparence normale, mais ces individus présentent une durée de vie courte, peuvent être inaptes à certaines tâches comme le nettoyage et ont un système de défense réduit contre les maladies. Ceci est donc la porte ouverte à toutes sortes de maladies secondaires dont la loque américaine.

Une colonie en plein développement durant la miellée, peut supporter un grand nombre de varroas car les individus inaptes sont rapidement remplacés. Par contre, après la miellée, le couvain diminue alors que la population de varroa continue de croître (rappelons-nous… 1 varroa introduit dans une cellule d’ouvrière, c’est 5 fondatrices qui sortent après émergence…)

En quelques semaines, la situation sanitaire peut se renverser, puisqu’une part importante de la population d’abeille va se développer en présence du parasite et mener à la formation d’une population d’abeilles fragiles ,population qui supportera mal l’hivernage et/ou un redémarrage lent de la colonie au printemps.

Il est donc capital de traiter les colonies au plus tôt après la miellée afin d’avoir une population d’abeille d’hiver saine.

Traitement
Retrouvez ci dessous un article concernant le potentiel de l’hyperthermie comme moyen de lutte par Rosa María LICÓN LUNA, Docteur en sciences médicales et vétérinaire apicole.

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Màj le 18/12/2020 CV

Article de la revue SUISSE concernant la résistance des abeilles aux Varroas

 

Calendrier de traitements

CALENDRIER TRAITEMENTS 

 

Actualité / Presse

Vous trouverez ci dessous un article de la revue SUISSE concernant la résistance des abeilles aux Varroas

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Méthode de comptage

Je relaie un message provenant de la FRGDS à propos du comptage des varroas.

L’évaluation du niveau d’infestation par comptage de varroas est une action incontournable dans la gestion du parasitisme des ruches. En effet, il permet de repérer des colonies ou des ruchers en danger vis-à-vis de Varroa, à des moments clés de la saison et de juger de l’efficacité des traitements de fin de saison.

 

Plusieurs méthodes sont disponibles et peuvent être mise en place en routine. On les utilisera notamment à 4 périodes clés :

  • à la sortie d’hivernage : surtout si aucun traitement hivernal n’a été effectué
  • au milieu de printemps, entre deux miellées : afin de repérer les colonies en danger et de mettre en, place des mesures correctrices si besoin
  • avant (juillet) et après traitement (automne) : pour évaluer l’urgence à traiter et l’efficacité de la spécialité utilisée,

 

Vous pouvez retrouver toutes fiches descriptives des techniques de comptage sous : FRGDS Auvergne Rhône-Alpes (frgdsaura.fr)

  • Fiche technique Détermination du taux dinfestation par comptage de chutes naturelles.pdf (frgdsaura.fr)
  • Fiche technique Détermination du taux dinfestation sur abeilles adultes par comptage au sucre glace.pdf (frgdsaura.fr)
  • Fiche technique Détermination du taux dinfestation sur abeilles adultes par lavage au savon.pdf (frgdsaura.fr)

 

Cordialement

Fred

Le Frelon asiatique

Visualiser la cartographie de destruction de nid mise à jour par la région en temps réel .

Les dangers sanitaires

Dangers sanitaires 1ere catégorie

D’après le Code rural et de la Pêche Maritime (CRPM)

Les DS1 sont ceux qui étant de nature, par leur nouveauté, leur apparition ou persistance à porter une atteinte grave à la santé publique ou à la santé des végétaux et des animaux à l’état sauvage ou domestique ou à mettre gravement en cause, par voie directe ou par les perturbations des échanges commerciaux qu’ils provoquent, les capacités de production d’une filière animale ou végétale, requièrent, dans le but d’intérêt général, des mesures de prévention, de surveillance ou de lutte rendues obligatoires par l’autorité administrative.

Selon l’arrêté du 29 juillet 2013 les DS1 sont au nombre de 4 :

Règlementation des DS1 :

Toute suspicion doit être déclaré à la DDCSPP

  • Mesures de police sanitaire
  • Prise en charge logistique et financière des mesurs par l’état.
  • Le préfet prends un APMS ( Arrêté Préfectoral de Mise sous Surveillance) si les analyses labo sont négatives, levée de l’APMS
  • Visite DDPP ou vétéritaire pour prélèvements et envoie du prélèvement dans un laboratoire agréé.
  • Si le diagnostique du laboratoire est positif, le préfet promulgue un APDI (Arrêté Préfectoral portant Déclaration d’Infection
  • La DDCSPP avertit la mairie de la commune concernée
  • Exécution des mesures de police sanitaires
  • Levée de l’APDI une fois la maladie terminée
Dangers sanitaires 2nd catégorie

En cours de rédaction

Dangers sanitaires 3éme catégorie

En cours de rédaction

Aethina tumida
Foyers Aethina Tumida sur l’île de la réunion

Télécharger le bulletin hebdomadairede veille sanitaire du 17/08/2022

Télécharger le bulletin hebdomadairede veille sanitaire faisant état de 12 foyers confirmés sur l’île de la REUNION

Si vous souhaitez avoir de plus amples renseignements sur Aethina Tumida ou si vous souhaitez rejoindre le réseau de surveillance, n’hésitez pas à prendre conctact avec notre animateur réseau Joseph FABIANO en cliquant sur le formulaire contact ci dessous.

 

Le petit coléoptère de la ruche est classifié en DS1.

Merci à Joseph notre référent Aéthina pour cette présentation.

Cliquez sur l’image pour lancer la vidéo….

 

Loque Américaine

Retrouvez ci desous les Foyers de Loque Américaine 2021

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